Bulletin des eaux souterraines

Les niveaux des eaux souterraines et les débits des sources correspondent dans l’ensemble à la normale. La tendance est toutefois généralement à la baisse en raison d’une météo estivale sans précipitations notables ces dernières semaines.

Publié le 04.09.2024

Vue d'ensemble

Carte des niveaux des eaux souterraines et des débits des sources du 4 septembre 2024, données actuelles sur hydrodaten.admin.ch

 

Evolution des précipitations

Les niveaux des eaux souterraines en Suisse sont le plus souvent étroitement corrélés avec les quantités de précipitations tombées les mois précédents dans la région.

En juillet, les précipitations sont restées inférieures à la normale. L’Engadine, le val Mesolcina et le Mendrisiotto ont fait figure d’exception en enregistrant de nombreux orages et averses. Le mois d’août a été marqué dans tout le pays par une météo estivale avec des températures élevées et un temps sec. Les cumuls de précipitations ont été nettement plus bas que la moyenne de saison. Seule la région du lac de Neuchâtel a connu des précipitations un peu plus importantes. Les premiers jours de septembre se sont caractérisés par une certaine volatilité météorologique en cours de journée avec, parfois, d’intenses orages.

Précipitations des deux derniers mois en % de la moyenne pluriannuelle 1991-2020

 

Comportement saisonnier des niveaux des eaux souterraines et des débits de source

La réaction des eaux souterraines aux précipitations et aux périodes de sécheresse dépend de facteurs spatiaux et géologiques. Les aquifères proches de la surface, en particulier ceux reliés à des cours d’eau, réagissent en principe rapidement, tandis que ceux avec une zone non saturée de forte épaisseur réagissent souvent plus tard et moins vivement à ce type d’événements.

Les aquifères en roches meubles reliés à des cours d’eau dont le bassin d’alimentation se situe sur le Plateau ou dans le Jura enregistrent généralement leur niveau le plus élevé en mars/avril, puis un étiage en août/septembre, en corrélation avec l’évolution saisonnière des précipitations (régime pluvial).

Les aquifères en roches meubles, reliés à des cours d’eau dont le bassin d’alimentation se situe dans les Préalpes présentent généralement leur niveau le plus élevé en mars/avril, puis un étiage en hiver, en corrélation avec l’évolution saisonnière des précipitations et de la fonte des neiges (régime pluvio-nival).

Les aquifères en roches meubles reliés à des cours d’eau dont le bassin d’alimentation se situe dans les Alpes connaissent généralement leur période d’étiage en avril et leur niveau le plus haut en juin/juillet à la suite de la fonte des neiges et des glaciers (régime nivo-glaciaire).

Les aquifères en roches meubles reliés à des cours d’eau dont le bassin d’alimentation se situe sur le versant sud des Alpes enregistrent en général un étiage en février/mars ainsi que deux maxima, le premier en mai/juin et le second en octobre (régime pluvio-nival).

Les aquifères en roches meubles non reliés à un cours d’eau et avec une zone non saturée de faible épaisseur réagissent en général rapidement aux changements de conditions météorologiques.

Les aquifères en roches meubles non reliés à un cours d’eau et avec une zone non saturée de forte épaisseur réagissent lentement et avec un temps de latence.

Les aquifères fissurés réagissent en général plutôt lentement à l’évolution des conditions atmosphériques.

Les aquifères karstiques se caractérisent par une infiltration rapide et un courant souterrain soutenu ; ils réagissent en peu de temps aux précipitations. Les variations de débit des sources karstiques dépendent des quantités de précipitations et de l’intensité de la fonte des neiges enregistrées les jours précédents.

 

Le bulletin des eaux souterraines est rédigé une fois par mois.

Source eaux souterraines: Observation nationale des eaux souterraines NAQUA QUANT
Source précipitations: MeteoSuisse