Retour à l’aperçu Bonne année hydrologique ! 01.10.2024

Bonne année hydrologique !

Qu’est-ce que c’est l’année hydrologique ?

Pour comprendre l’année hydrologique, il faut commencer par le cycle de l’eau. L’eau se trouve sous trois différentes formes : liquide (l’eau), solide (la glace ou la neige) et gazeuse (humidité dans l’air, nuages). Différents phénomènes liés à l’énergie solaire déplacent cette eau. L’évaporation et la transpiration chargent l’air de l’atmosphère en humidité. La température de l’air est responsable de la formation de nuages et de précipitations par condensation. Les précipitations tombent sur terre sous forme de pluie ou de neige. Cette eau est ensuite stockée dans différents réservoirs, par exemple dans les glaciers, dans la couverture neigeuse, dans les lacs, ou par infiltration dans les nappes phréatiques. Elle ruisselle plus ou moins rapidement en direction de l’océan.

Cycle de l'eau

Le cycle de l’eau. ge.ch

En Suisse, les montagnes de moyennes altitudes reçoivent leur première neige de la saison en général vers fin septembre – début octobre. Le stock de neige augmente pendant l’hiver et fond à partir du printemps. A la fin de l’été, mise à part les sommets qui restent enneigés toute l’année, toute la neige accumulée depuis l’automne précédant a fondu. C’est une sorte de mise à zéro du stock de neige qui correspond à une nouvelle année hydrologique.

L’année hydrologique écoulée

Voici quelques événements observés lors de l’année hydrologique écoulée.

Des fortes précipitations en novembre

L’année hydrologique 2023/2024 a commencé fort en précipitations dans l’Ouest de la Suisse. En effet, à l’exemple de la station pluviométrique de Sion, les cumuls de précipitations enregistrés fin novembre représentaient pas loin du double de la norme pour une période de 3 mois.

Cumuls de précipitations

Cumuls de précipitations pour septembre, octobre et novembre 2023 à la station de Sion. Source : MétéoSuisse.

De la fumée sans feu

En janvier 2024, de la fumée s’est formée sur le lac de Thoune. Ce phénomène ce produit uniquement lorsque de l’air très froid circule sur le lac. Il n’a pas pu être observé très souvent cette année.

Malgré un hiver très riche en neige en dessus de 2500 mètres, les températures élevées en été ont fait fondre fortement les glaciers.

Fumée sur le lac

20.01.2024 Fumée sur le lac de Thoune, Philippe Gyarmati

De l’électricité dans l’air

Les précipitations étaient particulièrement abondantes aux mois de novembre, décembre, mars, mai et juin d’après le tableau pour le Valais ci-dessous.

Écart à la norme (lignes horizontales traitillées) pour la température (en rouge), les précipitations (en bleu) et l’ensoleillement (en jaune) pour le Valais. Source : MétéoSuisse

 

Même si l’été 2024 n’était pas particulièrement humide en général, les intempéries ont mené à de grosses différences localement. Les orages ont provoqué des fortes précipitations et parfois des dégâts.

Eclaires

13.08.2024 Éclaires sur le Niesen, Philippe Gyarmati

De la poussière plein les yeux

L’année hydrologique passée était plus chaude que la norme en Suisse comme dans le reste du monde. Le sable du Sahara, transporté dans un courant du sud-ouest et la fumée des feux de forêt canadiens ont perturbé la vue à maintes reprises.

Lac de Thoune

31.08.2024 Lac de Thoune, Philippe Gyarmati

Nous vous souhaitons pour la nouvelle année hydrologique 2024/2025 tout le meilleur ainsi que des niveaux d’eau dans la norme.